Mélanie BOURGUIGNON, aspirante FNRS, et Thierry EGGERICKX, directeur de recherche FNRS, démographes, Centre de recherche en démographie, UCLouvain
Lundi 11 octobre 2021 de 12 à 14 heures
Gratuit et sur inscription (nombre de places limité)
En présentiel. Voir plan d'accès.
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Résumé
La mortalité liée à la Covid-19 se calque-t-elle sur les inégalités sociales et spatiales de mortalité générale existantes, ou définit-elle ses propres déséquilibres ? Ces disparités sont-elles les mêmes au cours des premières deux vagues ? Quelles sont les répercussions de la pandémie en termes d’espérance de vie ? Et la pandémie touche-t-elle équitablement toutes les classes sociales ou, au contraire, amplifie-t-elle des inégalités déjà présentes auparavant ? Spatialement, la première et la deuxième vagues affichent des distributions différentes. Les foyers principaux lors de la première vague sont les arrondissements de Mons, Bruxelles et la province du Limbourg avec une surmortalité très marquée. Lors de la deuxième vague, les foyers principaux sont moins marqués et apparaissent essentiellement dans les espaces frontaliers. Lors des pics de mortalité, un gradient social apparaît, le groupe le plus défavorisé étant le plus impacté lors des deux vagues. Toutefois, à partir de 80 ans, le gradient social s’inverse, la surmortalité étant plus élevée pour le groupe le plus favorisé. Au-delà de ces résultats se pose la question de l’impact de l’épidémie à moyen et long terme sur la mortalité. La pandémie COVID-19 n’aura-t-elle qu’un effet éphémère sur l'espérance de vie, qui a chuté d'une année en moyenne entre 2019 et 2020 ? Celle-ci reviendra-t-elle très vite à son niveau antérieur, au même titre que les différences sociales ? Un certain nombre de paramètres suggèrent que l’empreinte de la pandémie sur la mortalité et ses inégalités sociales pourrait être plus durable.